Trahir la solidarité en refusant le travail : ce cas d'un demandeur d'asile iranien en Allemagne dérange
Dans la ville allemande de Greiz (Bavière) un demandeur d'asile iranien de 49 ans a refusé un emploi léger et adapté proposé dans le cadre de l’aide sociale, tout en continuant de bénéficier des allocations publiques. Ce cas révèle un manque profond du sens de la solidarité et une trahison de tous ceux qui se battent pour préserver le filet soial. Il est temps d’oser nommer ce genre d'abus de la part de certains de ceux que nous defendons habituellement.
Roufaou Oumarou
5/13/20252 min read
À Greiz, une ville allemande située à l'est où l'extrême-droite est forte et les préjugés anti-migrants sont forts, un jugement du tribunal régional des affaires sociales a récemment mis en lumière un problème profond dans la conception que certaines personnes qui en bénéficie se font de l’aide sociale. Un homme iranien de 49 ans, sans travail et bénéficiaire d'allocations sociales, a refusé un travail d’intérêt général de 17 heures par semaine – un poste informatique à temps partiel dans un hôpital local, parfaitement en phase avec ses compétences. Motif ? “L’atmosphère de travail ne lui convenait pas.”
Ce refus, en soi déjà contestable, s’est doublé d’un recours juridique après réduction de son allocation. Deux tribunaux allemands ont pourtant tranché en faveur des autorités. Et avec raison.
Une trahison de la solidarité
L’aide sociale n’est pas un revenu garanti. Elle est financée par les efforts de millions de citoyens qui travaillent et qui paient leurs impôts et, souvent, peinent à boucler leurs fins de mois. En refusant de rendre un minimum à cette société, cet homme agit de façon profondément asociale.
Il se place en dehors du contrat implicite qui fonde toute communauté solidaire : celui où chacun contribue selon ses moyens, et reçoit selon ses besoins.
Une paresse assumée, un égoïsme évident
Le poste proposé était tout sauf contraignant : 17 heures par semaine, dans son domaine, près de chez lui, il pouvait se rendre au travail à pied. Il ne s’agissait pas de travaux pénibles, mais d’une opportunité d’utiliser ses compétences, de s’intégrer, et de reprendre une activité structurée.
Refuser cela au nom d’un “ressenti” personnel, c’est faire preuve de paresse assumée et d’égoïsme manifeste.
Une insulte à ceux qui font des efforts
Ce type de comportement salit l’image des réfugiés qui travaillent dur pour s’en sortir, apprendre la langue, s’intégrer. Il donne du grain à moudre à ceux qui, par démagogie ou malveillance, veulent peindre tous les demandeurs d’asile ou bénéficiaires d’aides comme des profiteurs. Il confirme les préjugés et les calomnies colportées contre les bénéficiaires d'aide sociale et les réfugiés par la droite ultra-libérale et l'extrême-droite.
C’est non seulement injuste pour eux, mais aussi dangereux pour la cohésion sociale.
L’aide sociale : un droit conditionné, pas une rente
Cet homme semble oublier que la solidarité n’est pas inconditionnelle. Elle s’adresse aux personnes empêchées de subvenir à leurs besoins – maladie, handicap, accidents de la vie, etc. Elle n’a jamais été conçue pour ceux qui s’en servent comme d’un mode de vie confortable, en refusant systématiquement toute responsabilité.
S’il ne souhaite pas travailler, libre à lui. Mais dans ce cas, qu’il refuse aussi l’aide de la collectivité et finance lui-même son existence.
Il faut sanctionner ce type de comportement pour protéger le système
En tant que progressiste, je dis que la justice allemande a eu raison de confirmer la sanction appliquée par les autorités. Car protéger le modèle social, c’est aussi refuser qu’il soit détourné par ceux qui veulent recevoir sans jamais rien donner en retour.
Ce n’est pas être dur. C’est être juste.
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