Cameroun : Un pays dirigé par des vieillards, une nation paralysée
Lors de la première session parlementaire de l'Assemblée Nationale et du Sénat du Cameroun ouverte mardi 18 mars 2025, les gérontocrates Marcel Niat Njifenji (92 ans) et Cavaye Yégué Djibril (85 ans) ont été réélus à la tête du Sénat pour l'un et de l'An pour l'aute. Un énième mauvais choix pour un pays dirigé par un autre gérontocrate, Paul Biya âgé de 92 ans. ,
Roufaou Oumarou
3/22/20252 min read
Le Cameroun est une nation jeune, mais il est dirigé par des viellards malades et fatigués. À la tête des trois principales institutions du pays, on retrouve Paul Biya (92 ans), Marcel Niat Njifenji (92 ans) et Cavaye Yégué Djibril (85 ans). Trois hommes âgés de plus de 80 ans, censés incarner la vitalité et la vision politique d’un pays où plus de 70 % de la population a moins de 35 ans.
Ce décalage générationnel n’est pas qu’un simple paradoxe : il constitue un véritable frein au développement du Cameroun.
Une paralysie institutionnelle
L’âge avancé de ces dirigeants induit une lenteur extrême dans la prise de décisions, souvent essentielles et urgentes pour le pays. Fréquemment malades, limités dans leurs déplacements internes et internationaux, ils sont incapables d’assurer une gestion réactive et dynamique des affaires nationales.
Résultat : les dossiers traînent, les réformes stagnent, et les institutions sombrent dans l’immobilisme.
Un blocage du renouvellement générationnel
La longévité de ces hommes à la tête des institutions empêche toute émergence d’une nouvelle génération de leaders. Le renouvellement des élites est bloqué, condamnant le pays à une gouvernance archaïque qui ne répond plus aux défis contemporains.
Pendant ce temps, une jeunesse compétente, formée et ambitieuse est tenue à l’écart du pouvoir.
Une gouvernance gangrenée par la corruption et le népotisme
Quand l’énergie et l’innovation font défaut, c’est la corruption et la mauvaise gouvernance qui prospèrent. La passivité des dirigeants actuels laisse place à un système où les intérêts personnels priment sur l’intérêt général, où des réseaux mafieux s’installent au cœur de l’État et où l’absence de contrôle favorise les détournements de fonds publics.
Un pays à bout de souffle
Un pays ne peut avancer lorsque ceux qui le dirigent ne sont plus en mesure de porter une vision d’avenir. La jeunesse camerounaise, qui devrait être le moteur du changement, est laissée pour compte par des dirigeants accrochés au pouvoir malgré leur incapacité à répondre aux exigences de l’époque.
Le Cameroun ne peut se permettre de rester figé dans un système sclérosé, incapable de s’adapter aux défis modernes. Il est urgent de passer le flambeau, de permettre l’émergence de nouvelles idées, de nouveaux visages, d’une gouvernance dynamique et proactive. Car un pays qui refuse de se renouveler est un pays condamné à l’inertie.
Il est temps que le Cameroun et sa jeunesse réveillent. Cette dernière surtout, doit prendre ses responsabilités. C'est elle qui a son avenir devant elle.
A propos
Contact
Rester en contact
blog@oumarou.net
© 2024. Karlawal-communication.com All rights reserved.